On connaît son compte insta @ma_maison_mi_casa. Sa maison super déco est à l’image de sa personnalité : généreuse, drôle et bienveillante. Ève, 48 ans, est infirmière en psychiatrie. Elle vit avec son mari (le 3ème et sans aucun doute le bon) Thierry, 54 ans, et les trois enfants d’Ève : Ludmilla 23 ans qui sera sous peu professeur d’art plastique, Héléna 22 ans étudiante en Master d’anglais et Zacharie 14 ans qui rentre en 2nde section sportive escrime. Pour Ève, cette maison c’est le rêve d’une vie. Ses enfants s’y sentent bien et visiblement ils ne souhaitent pas partir tout de suite ! On les comprend !
Depuis quand habitez-vous cette maison ?
Cela fait un peu plus de 3 ans. Nous voulions acheter un appartement dans le centre de Douai et finalement nous avons acheté une maison dans une petite ville adjacente. J’ai vu la photo de l’escalier sur l’annonce et j’ai tout de suite eu un coup de cœur. Une vente était déjà en cours. Mais nous avons eu du bol : des acquéreurs potentiels avaient fait une offre jugée trop basse. Ils n’ont pas eu le temps de faire une contre-offre car nous leur avons coupé l’herbe sous le pied ! En entrant dans la maison, cela a été une évidence : l’escalier était splendide et j’ai aussi craqué sur ces grandes portes. Ce n’était pas du tout ce qu’on cherchait mais c’était ELLE ! Le charme a tout de suite opéré.
La précédente propriétaire aimait la déco. Il y avait des choses à changer mais c’était joli et soigné. La maison était à leur image : mignonne et sympa. J’ai eu un coup de cœur pour la maison et pour les vendeurs. C’est bizarre mais ça a joué. Il y avait de bonnes ondes !
Avez-vous changé beaucoup de choses ?
Nous n’avons pas touché à la distribution. La maison a quatre chambres donc les enfants ont chacun la leur et il y a un studio indépendant qui avait été conçu dans l’ancienne grange à grain.
Mais nous avons quand même fait pas mal de travaux : le toit, l’électricité et la plomberie étaient à revoir. Nous avons aussi refait les soubassements dans plusieurs pièces et faire faire les bibliothèques par un menuisier. Le confinement est arrivé par-dessus et nous avons choisi d’accélérer le projet de rénovation de la terrasse, avec des modifications « surprises » à apporter à l’évacuation : à chaque étape son lot d’inconnues !
Les travaux esthétiques sont intervenus dans un deuxième temps ?
En réalité cela fait trois ans qu’on a la tête dedans !
Nous avons tout repeint ou retapissé.
La pièce qui a le moins changé c’est la cuisine. Les placards sont blancs, c’est neutre et ça ne vaut pas le coup de les changer. Je changerai sûrement le plan de travail prochainement car je le trouve trop foncé.
Qui réalise ce type de travaux chez vous ?
Thierry fait les gros morceaux mais globalement c’est moi qui peins le plus. S’il faut faire des plafonds ou des grandes surfaces blanches : c’est lui. Mais s’il s’agit de murs avec plus de fantaisies, de la couleur ou du papier peint, c’est plutôt moi.
Et la déco dans tout ça ?
C’est moi. Thierry dirait qu’il ne donne pas du tout son avis. Mais c’est faux et il a même souvent de bonnes idées. Il apprécie beaucoup de vivre dans une jolie maison. Parfois il râle : il trouve que j’ai beaucoup trop d’idées...
Comment expliquerais-tu ton rapport à la déco ?
J’ai un métier difficile. Je travaille en psychiatrie au fin fond du bassin minier. J’y fais des visites à domicile et c’est parfois un contexte un peu tristounet. J’aime me sentir tout de suite bien quand je rentre chez moi. Par ailleurs j’ai eu une vie... tumultueuse ! J’ai connu deux divorces plus ou moins rock n roll. Avant de rencontrer Thierry, je louais un appart et j’élevais seule mes trois enfants. On avait peu de moyens. Tous les quatre nous étions intensément heureux mais je tirais le diable par la queue. J’avais naturellement fait le deuil d’être propriétaire d’une maison comme celle-ci. Alors forcément, cette maison je l’aime férocement et de manière viscérale. Du coup je l’ai investie complètement et je m’en occupe constamment. Je lui dois de la rendre jolie.
Je suis une vraie résiliente : la vie est courte, il faut faire en sorte qu’elle soit belle.
Se rendre la vie jolie c’est toujours passé par la déco pour toi ?
Oui je crois que ça a toujours été mon truc : petite je dessinais des maisons et plus grande je meublais, peignais et décorais dans ma tête les maisons et appart de mes copines. J’y pensais avant de m’endormir et ces aménagements virtuels me faisaient du bien !
Elle occupe beaucoup de ton temps, au quotidien, cette déco qui rend la vie jolie ?
C’est beaucoup de travail. Il y a beaucoup d’objets donc niveau ménage c’est plus long à entretenir qu’une maison minimaliste ! Quand d’autres s’assoient dans leur canapé pour regarder des séries moi je m’occupe de ma maison. C’est très prenant mais cela me plait et cela me fait du bien. Donner des coups de pinceau me vide la tête.
Tu achètes beaucoup de déco ?
C’est par endroit et par période. Cela dépend du chantier sur lequel je suis concentrée. En ce moment je n’achète rien pour le salon. Je suis sur le couloir et l’étage des filles. La déco d’un endroit de la maison part souvent d’un objet autour duquel je tricote. Par exemple nous venons de faire un cache radiateur avec du cannage dans notre chambre. Je trouve ça très joli. Et cela m’a donné envie de tout changer.
Donc tu vas changer toute la déco de ta chambre à cause de ton cache radiateur :
Oui... c’est l’idée !
J’ai déjà enlevé des meubles et repeint le sol. Je pense faire des soubassements blancs avec un papier peint cannage. Au-dessus j’aimerais un motif un peu botanique.
La déco évolue tout le temps. En ce moment je suis clairement dans une phase cannage et William Morris.
D’où viennent ces inspirations et ces envies de changement ?
Instagram m’inspire beaucoup. Et je dois reconnaître que grâce à mon compte qui fonctionne pas mal je suis excessivement gâtée. C’est important d’être honnête là-dessus. On me fait des cadeaux, cela rend les choses plus faciles et niveau budget déco ça change tout ! Comme les marques m’offrent beaucoup de choses je peux facilement faire les travaux dont j’ai envie. Je tiens à être transparente là-dessus car je me rends compte de la chance que c’est de recevoir tout ça ! Je n’ai pas créé ce compte pour ça (d’ailleurs je n’aurais jamais imaginé avoir autant de followers) mais cela a tout changé dans nos possibilités de travaux de déco. C’est évident que je serais allée beaucoup moins vite dans les travaux si je n’avais pas eu ces jolis coups de pouce !
Qu’est-ce que ta déco dit de toi ?
Mes copines disent que ma déco me ressemble beaucoup. Je suis à la fois timide et haute en couleur : je fais beaucoup d’esbroufe, j’ai une personnalité bouillonnante mais c’est sûrement pour planquer une certaine pudeur et panser quelques blessures. Cela reflète aussi ma façon d’être mère : je suis une maman parfois étouffante mais j’ai besoin de m’occuper de mes enfants (23, 22 et 14 ans) de manière viscérale. Ma déco c’est le nid douillet que je leur construis, brindille après brindille. Mon grand bonheur du quotidien c’est de les voir, le soir, tous les trois, avec chacun leur plaid, blottis dans le canapé, bien au chaud, bien tranquilles.
Tes enfants apprécient-ils la déco de la maison ?
Mon fils de 14 ans est surtout fier de mes abonnés Insta ! Ludmilla est un peu bohême : je pense qu’elle trouve que cela demande trop de travail et d’entretien. Quant à Héléna, il se pourrait bien qu’elle développe la même passion déco que moi.
Quelle est ton dernier coup de cœur déco ?
La lampe Gioia de Socialite Family. J’ai eu un énorme de coup de foudre pour cette lampe. La marque l’a su et a eu l’élégance de me l’offrir. Je l’aime tellement que je crois que j’aurais fini par me l’acheter de toute façon.
Sinon je chine beaucoup. Je trouve que la vaisselle ancienne est plus élégante. Je suis aussi une collectionneuse de verres anciens. J’en ai beaucoup trop mais je ne peux pas résister.
J’achète beaucoup de décoration de seconde main par principe. C’est moins cher et c’est quand même mieux pour la planète. Même si ce n’est pas ancien. J’ai des goûts très éclectiques donc je tente des mélanges d’époque, de style. Ça passe ou ça casse mais en général ça passe car je me projette assez bien ! Tout est très clair et très visuel dans ma tête, exactement comme quand, enfant, je décorais les maisons des copines dans ma tête pour m’endormir.
Y a-t-il des objets ou des meubles que tu conserveras toute ta vie ?
Le meuble vitrine des années 60 de ma cuisine. Je l’ai déniché dans un vide-maison où je me rendais pour récupérer un bureau pour la chambre d’Héléna. Cette vitrine était là et son vendeur la dénigrait. Il la trouvait affreuse. Du coup il me l’a donnée. Je l’aime beaucoup. Je peux être sentimentale avec les objets qui m’ont été offerts par Thierry ou par mes enfants. En dehors de ça je n’y suis pas attachée. Ils ont pour fonction de rendre la maison jolie mais je m’en sépare assez facilement. Je donne assez facilement aux copines. Je crois qu’au fond je ne suis pas très matérialiste.
Y a-t-il un objet dont tu rêves ?
La Pipistrello de Gae Aulenti me plairait beaucoup beaucoup !
Quelle tendance te plait en ce moment ?
L’imprimé William Morris. Je suis fan !
Quelles tendances te plaisent moins ?
Je ne suis pas super fan des intérieurs « bohème » tout beige et blanc. Je ne suis pas à l’aise avec l’uniformité dans la déco. Autant j’aime les tendances et j’y suis sensible, autant je n’aime pas les intérieurs mono tendance. J’aime les mélanges, j’aime quand ça gratte un peu l’œil. Il faut que ce soit élégant et harmonieux mais avec une touche de rock n roll ! Sinon on s’ennuie !
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