Bienvenue chez Magali et Jean-Guy !

On vous emmène dans la maison de Magali (les trouvailles de Madeleine) et de son mari Jean-Guy. Ils ont 3 grands enfants, Louise, Pierre et Charles ainsi qu’un petit-fils, Gaspard (et deux chats : Harry et Princesse). Les enfants ont tous quitté le nid mais les oisillons ne sont jamais bien loin et pour cause : chez Magali et Jean-Guy, la maison vit, la maison donne envie, la maison est ouverte à la vie !

Comment avez-vous trouvé cette maison ?

Cette maison, je la regardais depuis des années. Elle est en plein centre-ville de Royan et c’est une maison non mitoyenne. On en trouve très peu dans le centre-ville. Il y a 5 ans en passant devant, je me suis rendue compte qu’elle était un peu à l’abandon. Je suis allée toquer chez la voisine pour avoir des infos. J’ai obtenu le numéro de téléphone de la propriétaire. C’était une petite dame très âgée qui avait hérité de la résidence secondaire de ses parents. Nous avons pris rendez-vous pour visiter la maison le jour de mon anniversaire. Au début de la visite elle n’était pas persuadée de vendre car elle était très attachée à la maison. Et puis finalement, elle nous a dit « je ne crois pas au hasard, vous avez trouvé cette maison et aujourd’hui c’est votre anniversaire : elle est pour vous ! ». C’était un sacré personnage. Une femme incroyable. Je lui ai demandé son secret jeunesse, elle m’a répondu : « Whisky schweppes » !

Avez-vous changé beaucoup de choses en arrivant ?

Nous avons un peu restructuré le jardin. A l’intérieur, nous avons fait tomber un mur et nous avons déplacé la cuisine. Il y avait de la moquette partout, nous avons tout enlevé et conservé les sols d’origine qui étaient en dessous.

Comment avez-vous meublé cette maison ?

Ça n’a pas été évident. La pièce de vie comporte beaucoup de fenêtres et de gros radiateurs en fonte. La pièce est très lumineuse mais très difficile à aménager.

Quel style de meubles avez-vous choisi avec cette contrainte ?

Le style est très hétéroclite. Je fonctionne complètement au coup de cœur. Je rencontre un meuble, je tombe amoureuse, je l’achète et je me dis que de toute façon il va falloir que ça aille. Je ne suis jamais sûre de là où ça va aller mais ça finit toujours par trouver sa place. La conséquence de cette façon de fonctionner c’est un mélange de styles joyeux et décomplexé. Je peux sans problème avoir un meuble art déco dans l’entrée, un buffet 50 en face. Je mélange les ambiances de manière instinctive et déraisonnée. J’ai aussi des meubles de famille comme ma table de salon. C’est mon grand-père qui l’a fabriquée. A la base ce n’était pas une table basse mais une table à manger. Mon père y prenait ses repas quand il était petit. Quand nous l’avons récupérée, elle a d’abord été transformée en bureau pour les devoirs du soir. Il y a plein de graffitis de mes enfants dessus. Je n’ai jamais voulu la poncer du coup. Je ne veux pas gommer son histoire. Et puis quand les enfants n’ont plus fait leurs devoirs dessus je lui ai coupé les pieds pour la mettre dans le salon.

D’où vient votre déco ?

C’est 80 % de chiné. Je n’aime pas trop le neuf même si j’en ai à la maison. D’abord je ne veux pas d’une déco trop guindée. La maison doit être cool et je ne veux pas qu’on ait peur de tâcher, d’abimer parce que c’est neuf. Il n’est pas question de faire n’importe quoi mais j’aime que ma famille, mes amis se sentent bien. Je veux une maison qui vive et les imperfections qui vont avec ! Ces imperfections sont des traces de vie, des traces des gens d’avant, des traces de moments de joie, de convivialité. J’aime l’âme ! Les imperfections font partie du charme et je les chéris.

Vous vous intéressez à la déco depuis longtemps ?

Depuis longtemps. Et mes goûts évoluent en permanence. Je suis influencée par ce que je vois dans les magazines, sur Instagram. Je suis sensible aux tendances. J’aime les fleurs séchées et le rotin ! Mais quand on commence à en voir trop partout, je finis par me lasser. A contrario, j’ai chiné l’autre jour un vase violet. Alors que je pensais ne pas aimer le violet. Je crois que je suis influençable !

Qu’est-ce qui vous plait dans la déco ?

Ça me procure du bien-être. J’ai plaisir à rentrer chez moi. Je m’y sens bien. C’est comme se faire jolie et se pomponner. Le beau fait du bien. Je ne prétends pas savoir ce qui est Beau et ce qui ne l’est pas mais ce que j’aime moi me fait du bien à moi ! C’est le principal !

La déco est elle pérenne ou change-t-elle souvent chez vous ?

Les meubles ne bougent pas mais la déco évolue tout le temps. Je change les cache-pots, les cadres. J’aime aussi beaucoup la vaisselle. J’utilise toute la vaisselle que je chine. Mais comme j’ai peu de capacité de stockage je ne peux pas tout garder. J’aime faire de jolies tables donc je ne résiste pas à une nouvelle pile d’assiettes vintage pour m’amuser un peu ! J’aime bien mixer. En ce moment j’ai envie de marier le rose transparent des verres Rosaline avec les assiettes noires hexagonales arcoroc des années 80.

Que votre intérieur dit de vous ?

Que je suis ouverte. Je veux que la maison soit accueillante. Je suis aussi ouverte aux changements et aux nouveautés. Même si je passe mon temps à chiner des vieux trucs ! Pendant longtemps je sentais mes copines un peu perplexes sur mes choix déco, mais au final je pense (enfin j’espère... !) qu’elles aiment cette singularité qui me ressemble ! Et puis lorsque les copains de mes enfants viennent à la maison et qu’ils aiment la déco, qu’ils remarquent les détails ou les changements : ça me fait plaisir ! Mes vieux trucs ne sont pas si vieux-jeu !

Quel est votre endroit favori chez vous ?

Nous passons notre temps dans la pièce de vie. L’été cette pièce est complètement ouverte sur la terrasse grâce aux 3 grandes portes fenêtres. Il n’y a alors aucune frontière entre l’intérieur et l’extérieur. On va, on vient de l’un à l’autre !

Racontez-nous votre passion pour la chine.

J’aime passer du temps à m’intéresser aux objets. Là où je chine, les objets sont entreposés sur des tables extérieures et y restent qu’il pleuve ou qu’il vente. J’aime m’attarder, prendre le temps de les regarder, même pour un petit verre tout dégoutant. J’aime les rapporter à la maison, bien les nettoyer et les bichonner. Je leur dis : « Tu crois que tu ne vaux rien, et bien tu vas voir qu’il y a quelqu’un qui va t’aimer ». Je trouve ça extraordinaire de leur donner une nouvelle vie.

Quel est le dernier objet que vous avez chiné ?

Mon vase violet. Il est chouette à côté de la petite affiche offerte par Gaspard pour ma première fête des grand-mères.

Y a-t-il un meuble ou un objet dont vous ne vous séparerez jamais ?

Les couverts à salade en bambou de mes parents. Je les ai toujours connus. Je les aime beaucoup. Ils n’ont aucune valeur et ont probablement tourné des tonnes de salades mais je ne m’en séparerai jamais. Je les ai déjà photographiés avec des assiettes ou des saladiers sur Insta et ils ont eu beaucoup de succès. Mais non : je ne les vends pas !

Y a-t-il un objet dont vous rêvez ?

Je n’ai pas de recherche particulière. Je cherche les coups de foudre, sans idée préconçue.

Pourquoi ce pseudo les trouvailles de Madeleine ?

Madeleine, c’était le prénom de ma grand-mère et c’est mon deuxième prénom. Je l’aime beaucoup. Il est plus rétro que mon prénom Magali et colle plus à mes goûts déco !