févr. 16, 22

Les objets ont une histoire 🏺

Il était une fois les faïenceries françaises

Lorsque qu’elle atteint son apogée en France, aux XVII et XVIIIème siècles, la faïence est encore exclusivement réservée  à l’aristocratie. (Le peuple qui n’avait rien à manger... n’avait pas besoin d’assiettes ! ). C’était un produit de luxe.

Etrangement, c’est à un édit de Louis XIV que la faïence doit sa nouvelle prospérité. Pour financer les efforts de guerre, ordre est donné de fondre la vaisselle réalisée dans des métaux précieux, or et argent. Comme l’écrivait Saint Simon : «Tout ce qu’il y a de grand se mit à la faïence ». Par contre coup les faïenceries tirèrent  bénéfice de ce nouvel engouement.

 Pendant longtemps, n’étaient collectionnées que ces faïences prestigieuses (et chères) des XVII et XVIIIème siècles, venues des « grandes » faïenceries de l’époque. Les spécialistes, les collectionneurs, en connaissaient l’histoire jusqu’au bout des ongles. C’étaient Strasbourg avec les Hannong, Marseille et la Veuve Perrin, Moustiers avec Clérissy et Fouque, Lunéville et Chambrette, Rouen, Lyon, Bordeaux, Nevers, Montpellier, Niderviller, Saint Clément, … J’en oublie.

C’est seulement à partir du XIXème siècle que se multiplient de nombreuses autres manufactures. Stimulées par la révolution industrielle, le développement économique et l’émergence des classes moyennes, elles prennent leur envol : Quimper et les faïences de Henriot avec ses petits bretons, Longwy et ses émaux, Giens, Creil et Montereau et ses assiettes imprimées, H.Boulanger et sa faïence de Choisy le Roi, Sarreguemine et Paul Utzschneider,  Badonviller, Orchies, Salins… et tant d’autres…   Et c’est dans ce contexte que la faïence, qui, jusque là, était un produit de luxe, est devenue en un siècle, un bien de consommation courante.

L’engouement pour ces faïences du XIXème siècle est venu plus tard, avec l’éclosion des maisons de campagne qu’on voulait plus rustiques. C’était dans les années 50-60

Aujourd’hui, on s’entiche pour les faïences du XXème siècle. Des faïences d’usage. Celles qui ont accompagné la vie quotidienne de la plupart d’entre nous. Celles des souvenirs de l’enfance. Celles qui ont vécu dans le placard chez Mamie.

Comme beaucoup de ces faïenceries ont hélas disparu dans le courant du XXème siècle, on regarde avec plus d’attention ces faïences devenues « vintage ». Celles qu’on peut utiliser pour faire des jolies tables, pleines d’imagination, avec un côté presque nostalgique du temps retrouvé. 

On vous propose de découvrir ces manufactures sur notre BLOG !

Vous êtes prêts ? c’est parti !

 Découvrez ici l'histoire de la faïencerie de Lunéville ✨

 Texte : Marine Doré et Pierre Faveton